The Great Adventure

17 juillet 2012

Fraîcheur inadéquate près du Pacifique


Jour: 18 (17 juillet)
Km: 274
État: 1 (WA)
Café de la journée: On boit notre café durement moulu avec plaisir, mais on commence à avoir hâte de sortir la machine espresso de sa boîte. Dans quelques jours!
Localisation nocturne: Kent, WA

Une brise un peu trop fraîche à notre goût et une corneille beaucoup trop enthousiaste nous accueille ce matin. On savoure notre boisson chaude avant de rouler notre maison portative dans son sac et de saluer notre voisin gypsy. C’est très frais ce matin, mais l’océan pacifique est si près que ce serait absurde de l’ignorer. Il n’y a que deux ou trois courageux sur la plage. Cet endroit est magnifique, c’est désolant de devoir porter un trench coat pour clopiner sur le sable et contempler cette eau à perte de vue.


Après une seconde inquiétante où j’ai cru que le PT Cruiser était embourbé dans le sable, on reprend la route, du moins jusqu’à la prochaine station-service. On va certainement s’ennuyer de faire le plein en échange de si peu de dollars. Notre voyage tire dangereusement à sa fin. Les miles qui nous séparent du Canada sont de moins en moins nombreux. On entre et on sort dans quelques petits villages de bord d’océan. Mathieu capte un radio-roman on ne peut plus cliché sur la bande FM. Jack, le monsieur gentil dans l’histoire, était à la recherche du terrible voleur de bijoux. On n’est pas certain de la fin de l’épisode étant donné qu’on a perdu le signal, mais puisque je suis une fan des histoires qui se terminent bien, disons que Jack a retracé le voleur et remis les bijoux à la propriétaire, de qui il est tombé amoureux.

On approche Seattle avec Nirvana dans tapis. Ça nous semble être la trame sonore la plus appropriée, c'est très concept. On hésite, s’arrêter ou y revenir une autre fois. Après tout, Seattle est à 150 minutes à peine de Vancouver. L’argument «financier» nous fait entendre raison, Seattle sera une destination ultérieure. Étant donné qu’elle passe dans la ville, l’autoroute nous donne quand même un léger avant-goût.


Pour le moment, Kent est une ville plus à l’image de notre budget. Il y a peu de choses à dire au sujet de cet endroit. Probablement que son plus grand attrait est d’être près de Seattle. On découvre la ville le temps de trouver notre camping et ce sera amplement suffisant. Il s’agit d’un camping touristique rempli de roulottes alignées les unes sur les autres. Les trois terrains réservés pour les tentes sont évidemment occupés. On nous informe qu’il ne reste que l’option de la section gazonnée de type «camping libre» ou en d’autres mots «piquer votre tente n’importe où sur le bord là-bas avec les autres». Je tends ma Visa en ayant pleinement conscience que nous sommes en train de payer beaucoup trop cher pour dormir dans une tente à côté d’un buisson louche et d’une route principale très prisée des camions de type poids lourd affectés au transport de marchandises.

On dresse la tente dans le temps de le dire. On commence à avoir la main comme on dit. Un spectacle fort divertissant s’offre à nous, c’est au moins l’avantage de partager ce bout de gazon avec plusieurs autres campeurs. Une femme tente, à une lenteur incroyable, de faire entrer dans sa valise une quantité faramineuse de vêtements. Installés dans nos chaises pliantes au confort quelconque avec un petit whisky à la main, on alterne nos regards entre nos bouquins et cette femme qui a une belle soirée devant elle. Mathieu fini sa lecture de Volkswagen Blues. Comme eux, nous avons terminés notre aventure de l’Oregon Trail.



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