The Great Adventure

16 juillet 2012

Le gypsy et ses huîtres


Jour: 17 (16 juillet)
Km: 256
État: 2 (OR, WA)
Café de la journée: Cappuccino chez Heart, fait avec une La Marzocco verte et un petit dernier chez Stumptown.
Nombre de livres chez Powell’s City of Books: plus d’1 million!
Cupcakes divins: Noix de coco, le meilleur de notre vie, Red velvet, myrtilles.
Localisation nocturne: Ocean Park, WA


On apprécie encore une fois la facilité de se rendre à l’endroit désiré grâce au GPS lorsqu’on stationne la voiture dans un quartier résidentiel/industriel de Portland. Nous allons boire un café chez Heart, autre torréfacteur de renom dans l'Oregon. L’endroit est rempli d’habitués qui tentent de discuter à travers le bruit de la musique et du Probat, torréfacteur de café, en pleine production. Une série de chaise s’alignent en demi-cercle devant cette machine, comme si on assistait à un cours. On s’y assoit avec nos breuvages et on regarde d’un œil attentif cette grosse bête brunir les grains de café. On apprécie l’endroit et le soin apporté aux détails d’aménagement. Il n’y a pas à dire, ici c’est des passionnés de café.  Avant de quitter, Mathieu se laisse tenter par un espresso et inévitablement, un gaminet arborant le nom du café où on se trouve.


C’est à Portland que se trouve le plus grand magasin de livres neufs et usagés au monde. Powell’s City of Books. Il occupe un pâté de maison sur plusieurs étages, et une carte est nécessaire pour localiser la catégorie de livres recherchée. Mon degré d’excitation face à cette quantité faramineuse de livres m’endommage le cerveau et j’ai un intérêt soudain pour chaque sujet abordé dans les bouquins que nous croisons. Je comprends qu’on n’y passera malheureusement pas la semaine et que je dois donc garder le focus. Nous sommes interpellés par une des sections sur les États-Unis dans laquelle plusieurs étagères sont remplies de livres ayant comme sujet les road trips. C’est très concept avec notre situation, on en choisit donc deux. Je risque une fuite vers les livres de recettes pour m’y cacher lorsque Mathieu a le dos tourné. Il réussit à me faire sortir du magasin grâce à une promesse d’achat éminent de gâteaux.


La ville est beaucoup plus animée qu’hier. On se balade à travers un marché au centre de la ville qui propose des fruits, du pain et des sucreries. L’architecture de Portland est un mélange d’édifices anciens aux détails magnifiques et de bâtiments bêtement banals. Les plus intéressants visuellement sont ceux en briques affichant de vieilles publicités peinturés sur les côtés, ceux avec des escaliers de secours en métal aux fenêtres et ceux qui ont conservés leurs enseignes et qui ont maintenant une allure kitsch. C’est agréable de marcher dans les rues commerciales recouvertes de gros arbres et de constater que certaines façades de magasins n’ont probablement pas changé depuis des décennies.


Notre promenade nous mène bien sûr à une boutique de cupcakes, tel que promit. Chaque fois qu’on entre dans une cupcakerie, on prend une éternité pour tous les regarder et notre choix s’arrête toujours sur ceux à la noix de coco. Par contre, cette fois-ci on ajoute deux cupcakes miniatures à notre commande, histoire de constater l’étendue de leur talent de pâtissier. La cuisine ouverte me donne le goût d’attraper un tablier et d’aller casser quelques œufs. Ils ont une belle sélection de produits sucrés et le décor n’est pas trop nunuche comme se veut la tendance de ce genre d’endroit. Saints Cupcakes est un attrait formidable à Portland.

  

On cherche un camping en bordure de l’océan Pacifique pour y passer la nuit. On se rend à Ocean Park, qui se trouve presque sur la pointe d’une péninsule dans l’état du Washington. Les affiches indiquant la route à suivre en cas de tsunami nous inquiètent un brin, sachant que la largeur de cette péninsule est d’à peine deux kilomètres. Durant l’installation quotidienne de notre chambre à coucher, deux hommes et un sac d’huîtres s’installent à la table près de nous et entame une discussion variée avec Mathieu. On apprendra que le plus vieux des deux est un géologue à la retraite, ancien gypsy dragueur et amateur de fruits de mer. Il nous fait goûter des huîtres fraîchement sorties de l’océan et nous divertis avec des histoires de son époque gitane. Le genre de rencontre agréable qui fait apprécier le camping.

On va faire quelques emplettes à l’épicerie du coin, située juste à côté du magasin d’armes. C’est pratique pour les achats basiques; pain, beurre, lait, balles pour le pistolet, etc.

Le vent de l’Alaska nous garde au frais cette nuit et la corneille dans l’arbre à proximité de notre tente nous garde éveillés très tôt le lendemain matin.  


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