Jour: 17 (16 juillet)
Km: 256
État: 2 (OR, WA)
Café de la journée: Cappuccino chez Heart, fait avec une La Marzocco verte et un petit dernier chez Stumptown.
Nombre de livres chez Powell’s
City of Books: plus d’1 million!
Cupcakes divins: Noix de coco, le meilleur de notre vie, Red
velvet, myrtilles.
Localisation nocturne: Ocean Park, WA
On apprécie encore une fois la facilité de se rendre à l’endroit
désiré grâce au GPS lorsqu’on stationne la voiture dans un quartier
résidentiel/industriel de Portland. Nous allons boire un café chez Heart, autre torréfacteur de renom dans l'Oregon. L’endroit
est rempli d’habitués qui tentent de discuter à travers le bruit de la musique
et du Probat, torréfacteur de café,
en pleine production. Une série de chaise s’alignent en demi-cercle devant cette
machine, comme si on assistait à un cours. On s’y assoit avec nos breuvages et
on regarde d’un œil attentif cette grosse bête brunir les grains de café. On apprécie
l’endroit et le soin apporté aux détails d’aménagement. Il n’y a pas à dire,
ici c’est des passionnés de café. Avant
de quitter, Mathieu se laisse tenter par un espresso et inévitablement, un
gaminet arborant le nom du café où on se trouve.
C’est à Portland que se trouve le plus grand magasin de
livres neufs et usagés au monde. Powell’s
City of Books. Il occupe un pâté de maison sur plusieurs étages, et une carte
est nécessaire pour localiser la catégorie de livres recherchée. Mon degré d’excitation
face à cette quantité faramineuse de livres m’endommage le cerveau et j’ai un
intérêt soudain pour chaque sujet abordé dans les bouquins que nous croisons.
Je comprends qu’on n’y passera malheureusement pas la semaine et que je
dois donc garder le focus. Nous sommes interpellés par une des sections sur les États-Unis dans
laquelle plusieurs étagères sont remplies de livres ayant comme sujet les road
trips. C’est très concept avec notre situation, on en choisit donc deux. Je
risque une fuite vers les livres de recettes pour m’y cacher lorsque Mathieu a
le dos tourné. Il réussit à me faire sortir du magasin grâce à une promesse d’achat
éminent de gâteaux.
La ville est beaucoup plus animée qu’hier. On se balade à
travers un marché au centre de la ville qui propose des fruits, du pain et des
sucreries. L’architecture de Portland est un mélange d’édifices anciens aux
détails magnifiques et de bâtiments bêtement banals. Les plus intéressants
visuellement sont ceux en briques affichant de vieilles publicités peinturés
sur les côtés, ceux avec des escaliers de secours en métal aux fenêtres et ceux
qui ont conservés leurs enseignes et qui ont maintenant une allure kitsch. C’est
agréable de marcher dans les rues commerciales recouvertes de gros arbres et de
constater que certaines façades de magasins n’ont probablement pas changé
depuis des décennies.
Notre promenade nous mène bien sûr à une boutique de cupcakes, tel que promit. Chaque fois qu’on entre dans une cupcakerie, on prend une éternité pour tous les regarder et notre choix s’arrête toujours sur ceux à la noix de coco. Par contre, cette fois-ci on ajoute deux cupcakes miniatures à notre commande, histoire de constater l’étendue de leur talent de pâtissier. La cuisine ouverte me donne le goût d’attraper un tablier et d’aller casser quelques œufs. Ils ont une belle sélection de produits sucrés et le décor n’est pas trop nunuche comme se veut la tendance de ce genre d’endroit. Saints Cupcakes est un attrait formidable à Portland.
On cherche un camping en bordure de l’océan Pacifique pour y
passer la nuit. On se rend à Ocean Park, qui se trouve presque sur la pointe d’une
péninsule dans l’état du Washington. Les affiches indiquant la route à suivre en cas de
tsunami nous inquiètent un brin, sachant que la largeur de cette péninsule est
d’à peine deux kilomètres. Durant l’installation quotidienne de notre chambre à
coucher, deux hommes et un sac d’huîtres s’installent à la table près de nous
et entame une discussion variée avec Mathieu. On apprendra que le plus vieux des
deux est un géologue à la retraite, ancien gypsy dragueur et amateur de fruits de mer. Il nous fait goûter des huîtres
fraîchement sorties de l’océan et nous divertis avec des histoires de son
époque gitane. Le genre de rencontre agréable qui fait apprécier le camping.
On va faire quelques emplettes à l’épicerie du coin, située
juste à côté du magasin d’armes. C’est pratique pour les achats basiques; pain,
beurre, lait, balles pour le pistolet, etc.
Le vent de l’Alaska nous garde au frais cette nuit et la corneille
dans l’arbre à proximité de notre tente nous garde éveillés très tôt le
lendemain matin.
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