The Great Adventure

2 février 2015

Entre palmiers et déserts

Veut, veut pas après 2 semaines sur la route, une petite brassée n'est pas de refus. On se pointe au Laundromat voisin du garage à 8h question de rentabiliser notre temps. On part une machine, va au garage, revient mettre le linge dans la sécheuse qui finit au moment où la van descend du lift. Bang. À 9h, on a reprit la route et toutes nos chaussettes sont propres. À Guadalupe, le frigo décide d'arrêter de marcher. Soyons honnête, Mathieu et moi n'avons pas beaucoup de connaissances sur 'comment réparer quelque chose qui brise dans la van'. Mais on a d'autres qualités. On s'arrête, question 'd'essayer d'arranger ça'. On pense que c'est la batterie - dès qu'il y a un problème on pense que c'est la batterie. Mathieu, mon héro, réalise que c'est le fusible et nous arrange ça dans le temps de le dire. En passant, Guadalupe est un charmant village au centre-ville à l'esthétique très mexicain. La Far Western Tavern semble être 'la' place en ville où les choses se passent. 



On s'éloigne de la 1 le temps d'aller voir Solvang, un irrésistible village danois. Fondé en 1911 par une communauté d'agriculteurs danois, la ville a rapidement commencé à attirer les voyageurs qui passaient dans le coin. Maintenant, les touristes arrivent à coup d'autobus pleins. Bonne chose qu'on soit là en hiver. La première chose à laquelle Mathieu et moi avons pensé quand j'ai dit village danois c'est bien sûr 'mmmm des danoises.' C'est aussi une des seules choses à faire à Solvang, manger des danoises. Et boire de la bière sur une terrasse. Mais on a juste mangé des danoises qui étaient à la hauteur d'une danoise faite par un danois. Le village était super touristique mais vraiment joli. Les cerisiers en presque-fleurs rendaient ça encore plus féerique.






 On a roulé dans les montagnes question de se faire impressionner. La prochaine ville en chemin était la très clichée ville de Santa Barbara - célèbre pour son téléroman où tout le monde à la mal de vivre. La ville nous a charmé - on s'attendait à quelque chose de chouette mais là c'était une séduction totale. La chaleur, les montagnes Santa Ynez en arrière-plan, les bâtiments en stuc blanc et toit en tuiles rouges et bien sûr une pelleté de palmiers et le Pacifique au bout de la rue. Tout ça dans une belle ambiance Méditerranéenne. On a marché State Street, par hasard, et c'était vraiment magnifique. C'était boutiques après restaurants-avec-terrasses. On salivait avec jalousie en voyant les bières fraîches qui se buvaient sur les patios, en cette fin d'après-midi. L'endroit où on avait choisi d'aller était la Courthouse, construite en 1929. C'est un édifice absolument magnifique dans le style espagnol, mais c'est surtout la tour de l'horloge dans laquelle on pouvait montée qui nous intéressait. On aime ça les jolies vues. Et là on en a une une belle. La ville se vante d'être près de la perfection - j'hoche abondamment la tête en signe d'acquiescement.
















Mine de rien, Los Angeles se faisait de plus en plus proche. On s'est arrêté pour la nuit à Ventura, point milieu entre Santa Barbara et Malibu. Ville qui semble vivre à son propre rythme et sans prétention. Une autre de ces villes où le centre-ville veut dire la Main Street, le temps de 4 ou 5 coins de rues. Des guirlandes de lumières pendent entre les arbres, on passe devant le cinéma avec guichet extérieur et enseigne d'époque, dinner local et autres magasins auxquels on peut s'attendre d'une petite ville américaine rétro.




 Malibu apparaît quelques kilomètres plus tard. La route 1 est coincée entre les résidences luxueuses au bord des plages et les montagnes Santa Monica. Ayant déjà visiter Los Angeles l'an dernier, on a consenti à ne passer que quelques heures dans le coin, par respect pour la van, celui qui la conduit et notre budget.

On a choisi de stationner la van au quai de Santa Monica et de partir en longboard jusqu'à Venice Beach. J'ai suivi Mathieu sur la piste cyclable qui longeait la plage, un peu craintive dû à mon manque d'expérience et ma tendance à être distraite par tout ce qui m'entoure. On a retrouvé l'ambiance qui nous avait tant plus la dernière fois - c'est coloré, sans prétention ni jugement et c'est plein de caractère. On s'est prit un cappuccino chez Menotti's, assis dehors en regardant la foule locale. Le boulevard Abbot Kinney était également un coin de Venice qu'on tenait à retourner. La rue est bordée de plusieurs anciens bungalows de plage et immeubles industriels convertis en cafés, boutiques, galeries et restaurants. Bien sûr, les palmiers sont à leur poste de chaque côté de la rue, question d'ajouter la touche finale à ce décor magnifique. On est retourné sur le Ocean Front Walk en se laissant divertir par la tonne de distraction de tout genre qu'il y a ici.

On devait reprendre la route pas trop tard pour sortir de la ville parce que quoique surement très plaisant, on n'avait pas l'intention de dormir avec les hippies en marge de la société qui vivent sur les plages de Venice. Mais ça aurait surement été une expérience très enrichissante.















La vieille route 1 nous faisait traverser Long Beach et Hunthington Beach - l'authentique 'Surf City, USA'. L'histoire veut que c'est là que le surf est devenu populaire en Amérique. M. Hunthington avait engagé un groupe d'Hawaiens à venir faire des démonstrations avec leur surf en bois de 15 pieds de long et pesant 150 livres. Viennent ensuite sur la 1, Newport Beach et Laguna Beach - là où les gens ont des yatchs stationnés en face de leurs humbles demeures à 6 millions de dollars.

La circulation intense et le weekend du Super Bowl - on a pas compris pourquoi - nous a obligé à plusieurs changements de plan pour le camping de ce soir-là. Et par le fait même démentir la rumeur qui veut qu'on peut coucher dans tous les stationnements de Walmart. On a remarqué aussi un changement drastique du style de restauration le long de la 1. Majoritairement mexicain maintenant, parmi les quelques casse-croûtes à burgers et milk-shakes.

Le soleil s'est couché et le stress est monté. L'heure de rouler sur les terrifiantes autoroutes de L.A. est arrivée. 8 voies de large - du même sens. J'avais les yeux fixés sur le GPS et répétais d'un ton autoritaire à Mathieu tout ce que le GPS disait. On s'est quand même trompé dans les directions à un moment et on s'est retrouvé à l'entrée d'un camp de l'armée où 2 gars avec des guns nous ont demandé nos pièces d'identités. Ce n'est pas là qu'on a couché. On a trouvé le charmant camping sur le bord de l'océan qu'on cherchait un peu plus loin. Et là Mathieu à recommencé à respirer normalement.


Avec tout ça, on était rendu à San Clemente. Et on pouvait affirmer avec conviction que l'hiver à San Clemente, c'est plus comme un été. On n'a pas eu envie de bouger de là. J'ai été payer pour une autre nuit tout de suite. La journée s'est résumé à café-plage-sieste-vin.

Au second matin à San Clemente, on a bu un café et mangé des pancakes en regardant tout le monde remballer leur équipement de camping. Ceux à côté de nous, c'est pas des blagues, ça leur a prit 3 heures tout remettre dans l'auto. Pour eux, c'était dimanche matin, retour au travail le lendemain. Pour nous, et bien ça s’annonçait comme un autre samedi, encore et encore. Jusqu'à maintenant sur la côte, on sentait que c'était la basse saison. Peu de gens sur la route et dans les campings, une température 'sandales mais chandail à manches longues'. Mais à partir d'ici, c'est l'été toute l'année. Et les gens campent toute l'année. L'océan était même à température 'baignable' et 'surfable'. On n'a fait aucune de ces choses, on s'est contenté de ne pas attraper un coup de soleil.





On n'a pas rouler des tonnes ce jour-là, seulement pour se rendre à San Diego où on a vécu l'expérience ultime en camping, un RV Resort pour personnes âgées. Notre van était le pichou du Resort. Il ne restait que 2 places sur à peu près 200, mais on a jamais croisé personne. On est allé fouiner dans la salle de jeux et la salle d’exercice. Ce qu'il y a de bien dans ce genre de Resort luxueux c'est que tout le monde a un RV de la grosseur - et de la valeur - d'une maison avec une salle de bains à l'intérieur. Ils n'utilisent donc jamais les salle de bains - luxueuses - du camping. Ça nous fait des salles de bains privées. Il y avait aussi une piscine chauffée et un spa, sans âme qui nage. On est allé s'occuper de ça dans l'après-midi.

Tour rapide au Old Town de San Diego le lendemain matin. On n'a pas voulu aller se perdre dans la ville, Mathieu avait encore sur le cœur l'expérience des autoroutes de Los Angeles. Le Old Town c'est le lieu de naissance de la Californie. Ambiance très mexicaine, c'était sympathique de marcher dans le quartier même si c'était très touristique. On a vu ce qu'il y avait à voir, photographier ce qui était chouette. San Diego, situé à une trentaine de kilomètres du Mexique, est le plus loin qu'on a décidé d'aller sur la côte. Il était temps d'aller voir à l'est et peu à peu, entrer en territoire Snowbirds.











Le paysage a changé drastiquement après San Diego - la I-8 traverse montagnes et déserts. C'était impressionnant de rouler entre les parois des montagnes. La route s'est élevée à 4000 pieds, est redescendu, remontée et s'est fini à 50 pieds sous le niveau de la mer. Comme si elle faisait exprès de nous donner des beaux points de vues. Dans la Vallée Coachella, El Centro était notre destination. El Centro c'est les classiques chaînes de fast-food, la culture de melons, pamplemousses et dattes, le terrain de pratique des Blue Angels de la US Navy et la ville où Cher est venue au monde.

Le Walmart à El Centro nous a donné la permission de passer la nuit dans la stationnement. Quelques autres 'campeurs' se sont joint à nous. On a voulu être discrets - ils ont sortis leurs auvents, chaises de patio et panneaux solaires. Ils se sont ouvert une bière, comme s'ils étaient assis sur la galerie du beau-frère. Peut-être qu'on a eu tort de jouer les timides.

Sans savoir où la journée nous mènerait, on a reprit la route qui est allé chatouiller le Mexique. On voyait des sections de la frontière au milieu du désert. On a passé devant Felicity, population qui oscille entre 0 et 4. Felicity s'affiche comme le centre de la terre - officiellement. Si ça leur fait plaisir. En échange de 2$, on peut accéder à la pyramide de stuc rose et recevoir le très convoité diplôme qui affirme qu'on s'est tenu au centre de la terre. En échange de 2$, on peut aussi avoir une délicieuse barre de chocolat quand on va à la station-service. C'est beaucoup plus satisfaisant.





 J'avais vu sur la carte qu'il y avait la ville fantôme Tumco, sur une quelconque route au milieu de nulle part. On s'est pas rendu mais on a trouvé un désert où on pouvait camper gratis à la place. Quelques RV étaient déjà installés, on est allé un peu plus loin et on a élu domicile là pour les prochaines 48 heures.


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