The Great Adventure

25 mars 2015

Il fait frette à Bryce Canyon

La température a solidement descendue après Zion. Les journées étaient généralement chaudes - disons tièdes - mais les nuits commençaient à requérir bas de laine et extra couverture. Et qu'est-ce qu'on a vu ce jour-là? De la neige. Plus des vieux restants qu'autre chose, une chance. On se serait cru au Québec, en cette fin de mars, quand ça sent le printemps mais que la neige tient son bout pour fondre. Une température de cabane à sucre pour être plus précis.





De la 89 on a tourné sur la 12, dans le Red Canyon. On était à 8000 pieds d'altitude, en direction de Bryce Canyon National Park - nous étions sur notre lancée des Parcs Nationaux en Utah.

On s'est trouvé une version miniature de Bryce Canyon pour la nuit, dans la Forêt Nationale Dixie, à l'ouest du parc. Cette fois-là, on a dû le gagner notre camping gratuit. En général un petit bloc et la van est au niveau. Mais là il a fallu y aller à coup de pelle - c'était un terrain un brin escarpé. On a grimpé le Bryce miniature avec moyennement d'aisance et l'avons redescendu autant que possible sur nos pieds plutôt que la face en bas. Les québécois en nous avons été très excités de faire marcher un petit chien californien sur une plaque de neige qui lui n'a pas semblé comprendre pourquoi on en faisait tout un plat.





Disons les choses telle qu'elles sont: le lendemain matin, on a eu frette en cibouleau. C'était un cas de tuque-mitaines-foulard. Pas le genre d'affaires auquel on a été habitué jusqu'à maintenant dans ce voyage. On est parti pour Bryce Canyon aussi vite que notre attitude de monde pas pressé nous le permettait. Notre vie est une enfilade perpétuels de samedis.


On a beau dire que l’amphithéâtre de Bryce est magnifique en photo, il est complètement spectaculaire en réalité. Cette section du parc est remplie de 'hoodoos', piliers de calcaire colorés et sculptés par l'érosion. Plus de la moitié de l'année, les températures passent de sous zéro la nuit à très confortable l'après-midi. À force de geler, réchauffer et regeler, les roches prennent de l’expansion et craquent. C'est la combinaison de gravité et fonte qui effrite la roche. La pluie et le vent permettent de nettoyer tout ça, question de nous donner quelque chose de beau à regarder. On dira ce qu'on voudra, des fois la nature fait du bien beau travail.















J'ai lu quelque part que le nom du parc provient du mormon Ebenezer Bryce, dont le troupeau de bétail s'était mit à brouter dans ce labyrinthe de canyon. Il a dit que c'était 'a hell of a place to lose a cow'. Une déclaration que personne ne peut contredire.


Le froid persistait donc on a trouvé que le mieux à faire après la visite à Bryce Canyon était de continuer à rouler. Parce qu'au moins quand on roule, on peut mettre du chauffage. Le chauffage au propane à l'arrière de la van fonctionne au gré de ses envies, autant dire que c'est pas terrible. On n'est pas trop sûr pourquoi mais puisque son utilité est très occasionnelle, on ferme les yeux sur son inefficacité. Tout ça pour dire que le plan était de descendre en élévation pour fuir le froid.








On a campé à Escalante. Fait fort intéressant, autrefois c'était appelé 'Potato Valley'. Je n'ai pas plus de détails, mais je ne crois pas que ce soit absurde de penser que la production de pomme de terres devait être prospère à l'époque.

C'était un endroit charmant. Wyoming a même pu faire connaissance avec des vaches de l'Utah qui étaient venus se chercher un petit lunch pas loin de notre camping. Wyoming était hystérique - les vaches totalement indifférentes.








Aucun commentaire:

Publier un commentaire