The Great Adventure

1 mars 2015

Incursion dans le Nevada

La route qui porte fièrement l'affiche 'Bienvenue au Nevada' est spectaculaire avec les montagnes, le lac Mead et le Hoover Dam. On s'est dit qu'on arrêterait voir le Hoover Dam en revenant, et quand on est revenus on s'est dit qu'on arrêterait pendant un autre voyage. 30$ pour voir de l'eau couler ce n'était pas tellement dans notre budget finalement. On a vu Las Vegas au loin, c'est une vision étrange de voir un petit tas d'immenses immeubles dans un désert. 





On s'est laissé gâter visuellement par la très scénique route 169 jusqu'à Overton avec une dose généreuse de montagnes absolument féeriques.













La ville d'Overton nous a gracieusement offert un magnifique endroit où on a passé 2 nuits - et la fête à Mathieu! L'endroit s'appelle 'Poverty Flats' et on n'était pas les seuls à savourer ce camping gratuit avec vue sur ce que le Nevada a de plus chouette à nos yeux. On s'est stationné le plus loin possible de la communauté de roulottes et on est allé explorer les environs.





À Overton il y a le parc 'Valley of Fire' où on avait prévu aller. Ça se devait un parc magnifique de roches blanches et rouges, dans le genre à couper le souffle. Par contre, après avoir roulé pendant 2 heures sur une route qui nous offrait exactement le même paysage, on a joué aux cheaps en refusant de payer les 10$ d'entrée, fait demi-tour et on est allé au McDo profiter du wifi gratuit à la place. La douce chaleur était de retour alors ça semblait de mise de mettre à jour notre bronzage. On a honoré les 36 ans de Mathieu avec des gros steaks, une bouteille de rouge et un cheesecake. Dans notre chaleureuse maison de 72 pieds carré, dans un désert du Nevada.


On s'est quand même dit qu'il fallait aller voir ça, Las Vegas. En plus c'était sur le chemin. On se doutait que ce n'était pas trop notre genre, mais la curiosité était trop grande. On y est resté 24 heures et on a dépensé 20$. Pas dans une machine à trente sous, dans les pâtisseries. Des croissants et des cannolis, mangé à côté des canaux de l'hôtel The Venetian où des touristes payent pour un tour de gondoles. Pareil comme à Venice. Sauf qu'ici, Paris est à 2 coins de rues, New York à 3 et l'Egypte au bout de la rue. 




On pourra dire ce qu'on voudra de Las Vegas, que c'est excessif, démesuré, absurde - c'est aussi franchement impressionnant. Tout est immense - les hôtels, les margaritas que les gens boivent accrochés à leur cou en marchant dans la rue, la quantité d'argent que les gens peuvent dépenser ici... C'est divertissant à regarder pendant un moment, mais ça devient vite suffocant. Partout, ils veulent notre argent, de toute les façons possible, et en essayant de nous convaincre que c'est nous les gagnants là-dedans.

Après un certain temps à croiser sans arrêt des gens se promener avec un breuvage alcoolisé à la main, ça finit par amener la soif. On aurait pu s'acheter des Pina Colada de 72 oz. On a choisi de retourner dans la van et d'ouvrir la bouteille de champagne californien à 6$ qu'on gardait pour une grande occasion. Avec un sac de crottes de fromage.

À un moment dans la soirée, on est entré dans l'hôtel Flamingo parce qu’apparemment il y a un jardin de flamants roses. Je me demande pourquoi j'ai été étonné - évidement qu'il y a des flamants roses qui vivent là, c'est Las Vegas! Regarder des flamants se tenir sur une patte, ça fait vite le tour du sujet. Alors qu'on s'enlignait vers la sortie on s'est fait abordé par une fille de l'hôtel qui trouvait qu'on avait l'air du bon monde et qu'à cause de ça, on méritait un cadeau. Elle nous envoi à son gérant, qui lui aussi nous affirme qu'on a l'air du bon monde. Et pour ça, il peut nous offrir 2 billets de n'importe quel spectacle de Las Vegas pour 40$. On lui dit qu'on trouve son cadeau cher - oui, on est cheap - et qu'on avait prévu de juste marcher dans la ville. Il dit, 'Si l'argent est un problème, voici une carte de crédit de 150$ que vous pouvez dépenser n'importe où', en nous la mettant sous le nez. La seule condition c'est qu'on devait assister à sa niaiserie de conférence sur l'adhésion à leur complexe hôtelier. Quand même, on s'est dit qu'on pourrait faire 2 pleins d'essence avec cette carte-là, on pouvait bien aller perdre 2 heures de notre temps. On accepte - il est comblé de bonheur. Il nous demande dans quel hôtel on a réservé ce soir, ainsi qu'une poignée d'autres questions pour voir si on entre dans son public cible. Je lui dit qu'on va coucher dans notre van, pas dans un hôtel. Et là, la carte de crédit de 150$ a disparue aussi vite qu'elle a apparue. Il dit qu'étant donné les circonstances, il pouvait seulement nous donner des coupons pour des margaritas gratuites. Encore là c'était une margaritas gratuite, à l'achat d'une autre. Rien n'est gratuit.






On a marché à se faire mal aux pieds sur la Strip. On a vu des spectacles de jeux d'eau/musique/lumières devant des hôtels. On a regardé une fille en souliers à talons trop hauts et en robe trop courte vomir dans un pot de fleurs, des enterrements de vie de jeunes filles auxquels je ne voudrais jamais prendre part et beaucoup trop d'opportunités à dépenser de l'argent qu'on a économisé sagement. On n'a pas fait le tour complet, mais ça semblait suffisant.



Un dernier commentaire. Je peux comprendre l'attrait du service au volant chez Tim Hortons, un matin d'hiver ben frette, pour acheter un café. Par contre, j'aurais besoin qu'on m'explique comment 2 personnes peuvent ne pas avoir le temps et/ou l'envie de sortir de leur voiture pour se marier. Vraiment? Un service au volant de mariage ouvert 24h? Ça sent le monde saouls qui vont le regretter le lendemain ça.



On a rejoint mon frère et son pote à Red Rock Canyon, un parc à 30 minutes de Las Vegas mais qui n'a rien à voir avec la ville. Ils étaient déjà installé quand on est arrivé, leur U-Haul scintillant stationné devant leurs vélos sophistiqués et leur humble campement. Ça faisait vraiment plaisir de voir la face de mon petit frère dans un parc du Nevada. On les a invité à souper chez nous, question qu'on se divise les 72 pieds carrés de notre maison à 4. On dira ce qu'on voudra, un campervan c'est très conviviale.


Le lendemain matin, les sportifs sont allés faire leur sport et nous on s'est fait un café. Il y avait dans le parc une route scénique et ça nous semblait l'activité parfaitement approprié pour notre avant-midi. Après plusieurs jours, le soleil et la chaleur en ont eu leur voyage et on a malheureusement eu de la pluie et de la fraîcheur un peu trop fraîche à notre goût.






On a maximisé les places assises disponible dans la van. La soirée s'est passée en écoutant les fines gouttelettes de pluie déplaisantes, manger du spagat et essayer de conserver le maximum de chaleur que 4 personnes peuvent dégager dans un espace restreint.

La pluie et le soleil ont fait leur indécis tout l'avant-midi le lendemain. En quelques minutes, le ciel gris devenait bleu et le soleil nous attaquait sans préavis. Puis, la pluie reprenait du service quelques insants. C'était du divertissement de regarder le ciel changer si drastiquement. Si on regardait à gauche, tout indiquait avec confiance que le beau temps avait prit le dessus. Mais si on regardait à droite, ça donnait juste le goût d'aller passer l'après-midi au buffet de casino le plus proche tellement le ciel était noir.




Après tout ça, Mathieu et moi avons senti l'appel de la route comme on dit. C'est le cœur plein d'émotions que j'envoyais la main à mon petit frère à travers la fenêtre, en essayant de le convaincre de venir nous rejoindre au Nouveau-Mexique dans quelques semaines.


Après 3 semaines de camping autonome, la batterie de la 'maison' commençait à en arracher. Après 3 semaines de camping autonome, une petite douche et du lavage, ce n'est pas des choses sur lesquelles on lève le nez. On s'est arrêté à Golden Valley, en Arizona. Question d'avoir des chaussettes propres pour le lendemain. Ah oui, et se remémorer la sensation d'avoir les cheveux propres. 


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