The Great Adventure

8 mai 2015

Des ribs au Texas


On ne s'est pas éternisé à Langtry, on sentait qu'on avait fait le tour assez rapidement. On a continué à rouler sur la 90, en direction de Del Rio, avec toujours le Mexique de l'autre côté du pont. Avec le parc Amistad à proximité de la ville de Del Rio, on a étiré notre séjour à 5 nuits. Il y avait plusieurs campings dans le parc, et bien sûr ils étaient tous déserts - mis à part la tonne de lièvres qui étaient là pour exciter Wyoming et les Roadrunners qui courraient tellement vite qu'on n'a jamais réussi à les photographier.




Del Rio était sympathique, le temps de quelques journées. Il y avait un petit quartier historique, où s'est vite rendu compte qu'il ne se passait plus rien là depuis des années. C'est toujours dommage de voir un petit centre-ville sans vie et les stationnements de grandes chaînes pleins. N'étant pas rassasié, on est parti à la recherche de la Plaza, mais on s'est pointé là au moment où un festival venait de prendre fin et les stands à bouffe remballaient leur alléchantes viandes et condiments.

Clairement, ici l'anglais n'est pas la langue principale et le burrito prend le dessus sur le cheeseburger. Beaucoup d'affiches publicitaires en bordure des routes étaient en espagnol et c'est avec beaucoup de talent que Mathieu et moi on prononçait les slogans accrocheurs des vendeurs de divans et chirurgiens dentaires. On comprenait pas un cibouleau de mot de ce qu'ils disaient à la radio par contre. Mais de la musique de maracas, on a bien aimé ça.

Bon, si on est resté là 5 jours, c'était pas juste pour notre immersion espagnole, c'était parce qu'on avait un peu de temps à tuer avant d'aller à San Antonio pour récupérer ma lentille d'appareil photo. Mais bon, il faisait beau et on campait dans un chouette endroit qui nous coûtait rien. On a même pu installer le hamac. Et on avait une caisse de cidres et une autre de Ramen. On aurait été idiots de chialer.









On a fini par quitter le petit confort du parc Amistad pour se lancer à la recherche d'un Walmart qui voulait bien de nous à San Antonio. De Del Rio, la 90 nous a mené à San Antonio après une série de petites villes construites toujours de l'autre côté du chemin de fer qu'on suivait. La chaleur accaparante à fait son arrivée et n'ayant pas l'air climatisé dans la van la seule option logique était d'arrêter manger une crème glacée. Le stress du conducteur augmentait plus on approchait de la ville. Le nombre de voies se multipliaient et les blasphèmes aussi. La chicane a pognée quand j'ai choisi de m'en remettre au GPS pour les indications routières. On va se le dire, 99% des chicanes sont causés par le GPS - l'autre 1% ce n'est pas de vos affaires. Bref, encore une fois Mathieu m'avait supplié de ne pas me tromper de sortie et moi c'est exactement ce que j'ai fais. On a dû faire le tour de la ville pour stationner la van pour la nuit, au troisième Walmart on a préféré jouer les innocents et ne pas demander la permission. On en avait ras-le-pompon d'embarquer et débarquer de l'autoroute et l'heure de se déboucher un cidre avait sonné depuis longtemps.

On s'est gardé la visite de San Antonio pour plus tard, Austin était en haut de notre liste de priorités. Donc après une nuit pas du tout paisible au Walmart, on reprend la route pour la capitale du Texas dite bohème, excentrique et non-conventionnelle. La ville porte le slogan 'Keep Austin Weird'. On n'a donc pas été trop surpris de croiser un homme mature à vélo vêtu uniquement d'une petite culotte scandalisante. 


On a beaucoup aimé le SoCo District où les resto de ribs, micro-brasseries, bars de musique Blues et boutiques indépendantes se défilaient l'un après l'autre. N'ayant pas mit les pieds dans un café depuis trop longtemps, on s'est empressé de visiter Houndstooth Coffee. Les cappuccinos y avaient bonne réputation.





On est du genre à éviter les restaurants, mais qui met les pieds au Texas sans aller manger du barbecue? On va se le dire, ça été 24$ excessivement bien investis.








Austin s'est définitivement acquis une place de prédilection dans notre palmarès hautement sélectif des villes qu'on ne se ferait pas tordre un bras pour élire domicile.

Après avoir ravalé mes larmes de quitter si hâtivement Austin, on a reprit nos sièges respectifs dans la van pour retourner à San Antonio. L'humidité venait d'atteindre le très répugnant taux de 93% mêlé à une température extérieur de 31 degrés. Il n'y avait pas de fun à avoir là. Le moins qu'on pouvait faire, c'était de camper dans un endroit où on pouvait prendre une douche. On transpirait juste à se plaindre qu'il faisait chaud. On avait eu des températures très chaudes dans le sud-ouest, mais c'était sec donc absolument supportable. Ici, c'est la guerre contre l'humidité et clairement c'est elle qui a gagné.

Je tenais à visiter le River Walk de San Antonio avant de partir. En 1921, la San Antonio River a inondée la ville durant un orage violent, tuant 50 personnes. Question d'éviter une autre tragédie similaire dans le futur, il a été proposé de paver la section de la rivière du centre-ville pour créer un égout pluvial. Grande idée, il a plutôt été décidé de construire des barrages, canaux et ponts piétons. Le River Walk fait ainsi son apparition et c'est absolument féerique de s'y promener encore aujourd'hui. Les restaurants de succèdent, dans des immeubles magnifiques, à l'ombre des somptueux arbres et aux pieds des ponts si coquets. C'est pas des farces, il manquait juste les licornes aux crinières arc-en-ciel. Durant notre promenade, Wyoming a collectionné les compliments et les caresses sur la tête et Mathieu a constaté qu'avoir un chien en laisse est une excellente méthode de séduction au Texas. Moi, ben, je prenais des photos.



















Par principe on est allé voir l'Alamo, construite en 1718 et grande fierté du Texas. Elle est célèbre grâce à son implication dans la Bataille de l'Alamo qui a prit place durant la Révolution Texane. Après un siège de 13 jours, les troupes mexicaines ont attaquées les défenseurs du Texas, tuant plusieurs dont Davy Crockett, en 1836. Le Texas à répliqué le mois d'après, fermant ainsi le dossier de la Révolution. Ça c'est ce que j'ai compris dans mon guide sur le Texas, à nos yeux il y avait juste trop de monde pour qu'on s'aventure de près et visite ce lieu historique. Je n'ai pas eu la patience non plus d'essayer de prendre une photo où il n'y avait personne devant. 


Histoire de tester notre tolérance à la chaleur et l'humidité, après San Antonio on a prit la route du sud pour aller jusqu'à la pointe du Texas. Se sont ajouté à la météo déjà pénible les pluies et les vents intenses. On regardait avec rage et jalousie tous les gens sur la route dans leur voitures climatisées. Quand une halte routière - climatisée - s'est  pointé dans notre champ de vision, ça n'a pas été difficile de nous convaincre de s'y arrêter pour aller manger notre riz-au-thon. L'instant d'après, un campervan Dodge 1986 beige s'est stationné à côté du notre. Deux gars du Nouveau-Brunswick étaient en route vers le Mexique à bord de ce charmant véhicule. On a compati tous ensemble de la chaleur ressentie dans nos vans capricieuses sans air climatisé qui nous chauffent les pieds quand on ouvre les fenêtres. Parce qu'en plus de ne pas avoir l'air climatisé, on doit rouler les fenêtres fermées. Après l'incontournable visite respective de nos vans, on s'est souhaité bon périple et on s'est recroisé 1 heure plus tard à l'halte routière suivante où on a passé la nuit avec le bruit de 17 moteurs de camions en trame sonore.  





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