The Great Adventure

30 mai 2015

Houma, pays des bayous


Après deux garages de fond de cour à l'apparence un peu trop branche à foin à mon goût, on en a trouvé un qui semblait digne de confiance. Je suis entré dans le garage et j'ai dit au gars derrière le comptoir, avec l'air de savoir de quoi je parle, que je voulais faire changer les joints du driving shaft de ma van. Bang,

Pendant qu'ils s'affairaient sous la van, on a eu le bonheur d'aller se chercher des cheeseburgers qu'on a mangé à l'air climatisé dans la salle d'attente du garage. Wyoming s'est étendu de tout son long sur la céramique froide, permettant enfin à sa respiration de redevenir silencieuse. On avait tous un peu de difficulté à gérer la chaleur louisianaise. 

Avant de nous remettre les clé, le mécanicien a demandé à Mathieu, d'un œil menaçant, pourquoi il portait une casquette des Longhorns du Texas. Ici, il faut prendre pour les Ragin' Cajuns de Lafayette - le football universitaire est un sujet on ne peut plus sérieux aux États-Unis. 

De retour sur la route avec nos joints de driving shaft tout neuf, on s'est rendu compte que ça faisait vraiment une différence. On a fait un petit arrêt rapide à Franklin. Maisons blanches avec colonnes imposantes et chaises berçantes sur la galerie - typique sud-est. D'immenses arbres bordaient les rues, principalement des cyprès et des chênes sur lesquels poussent de la 'mousse espagnole', typique sud-est aussi.













Plus on s’enfonçait au sud, vers Houma, plus les maisons devenaient crades. La route longeait plusieurs bayous parce que Houma, c'est le pays des bayous. Les chasseurs d'alligators, c'est ici. Avec autant de bayous dans le coin, il fallait s'attendre à ce que les moustiques soient de la partie. Sur la route vers Houma, je regardais toute les jolies maisons avec des balançoires sur les galeries sans jamais voir personne assise dessus. J'ai compris pourquoi - ciboulot de moustiques.





 Le petit centre-ville de Houma était absolument féerique. Malgré la chaleur torride qu'on devait subir, on est quand même allé marché dans les petites rues aux bâtiments historiques. On a fait la promenade le long du Bayou Terrebonne où sont localisé plusieurs des 52 ponts dans la ville qui traversent les nombreux bayous. Des tortues faisaient la belle vie sous un des ponts, tandis que des poissons sautaient hors de l'eau près d'un autre. Il y avait un mignon magasin à crème glacée, malheureusement fermé. Une centaine de post-it collés dans la porte sur lesquelles étaient écrit des messages d'anciens clients désirant la réouverture de leur crèmerie favorite.















Pour une fois, je ne me sentais pas trop mal de prendre un temps fou à photographier les magasins du centre-ville pendant que Mathieu attendait, le regard un peu exaspéré. Il avait son pote Dominic, qui lui aussi attendait que sa douce prenne ses photos. On formait l'équipe parfaite.

Avec son accent plutôt costaud, l'homme au centre de visiteur de Houma nous a recommandé - en français - de faire la boucle vers le sud, jusqu'à Cocodrie. La route 56 suivait parallèlement un bayou, garni de nénuphars et presque au même niveau que la route - on aurait dit que le gazon et les nénuphars se confondaient. Le bayou donnait sur les cours arrière des maisons, c'était super charmant. Les maisons sur pilotis sont réapparus au fur et à mesure qu'on s'approchait du Golfe du Mexique.

On s'est rendu jusqu'au bout de la route, il y avait une marina et un petit motel sur pilotis. On a remonté vers Houma par la 57, en bordure d'étang et d'encore plus de bayous. Hélène et moi, on voulait arrêter devant chaque joli arbre/maison/bayou. Dominic et Mathieu voulait la plupart du temps rester à l'air climatisé de la voiture. Wyoming n'avait pas de parti pris, mais dès qu'il avait l'opportunité de sortir, il l'a prenait. Bref, on a réussi à satisfaire tout le monde - encore plus quand on s'est commandé des cornichons frit et de l'alligator frit pour dîner.  Il fallait aussi goûter le Gumbo, typique Louisiane.













L'aventure louisianaise se continuait vers la Nouvelle-Orléans. Notre camping était à Saint-Bernard et pour y accéder il fallait traverser la très célèbre rivière Mississippi par traversier. Veut veut pas, on se devait de chanter en boucle la chanson thème de Tom Sawyer.




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