The Great Adventure

1 juin 2015

Beignets à New Orleans


La dame en charge du parc où on campait nous avait pourtant averti - la route qui se rend jusqu'à la pointe au sud de Nouvelle-Orléans est, comment dire, sans grand intérêt. N'en faisant qu'à notre tête, on s'est embarqué pour une promenade disons tranquille en divertissement paysager. Il y avait quand même quelques trucs intéressants, comme la vieille maison abandonnée mais pleine de charme et surtout les bayous en bordure de la route. Ça, ça valait le détour jusqu'à Venice. On a même pu voir des alligators un peu timides. 












En fin de compte, la dame du parc avait sans doute un peu raison, mais ça nous importait peu. On était quatre amis et un petit chien peinards dans une voiture climatisée à jaser en se promenant dans un coin perdu du sud de la Louisiane. À mes yeux, c'était la belle vie.

La soirée s'est terminé avec des grilled cheese, du vin et un nombre considérable de gens dans une van de 72 pieds carré. 

Et puis finalement, après une semaine en Louisiane, on a mis les pieds à New Orleans et son mythique French Quarter. On a marché pendant des heures, se laissant conquérir par l'architecture à chaque coin de rue. C'est pas des farces, pratiquement chaque maison/restaurant retenaient notre attention - à Hélène et moi particulièrement, appareils photo toujours prêts. 





On a assisté par hasard au tournage d'une scène représentant une simulation d'une parade du Mardi Gras dans la rue. On s'est arrêté - pas par hasard - au Café du Monde, un incontournable de New Orleans. Ouvert depuis 1862, 24 heures sur 24, fermé seulement le jour de Noël et lorsqu'un ouragan se pointe d'un peu trop prêt. J'avais entendu tous les éloges possibles sur cet endroit et j'étais un peu sceptique à savoir si les beignets étaient vraiment si divins que ça - oui, ils l'étaient, on a même commandé une deuxième assiette. On s'est pas risqué sur le café à la chicorée, faut quand même pas pousser.









Avec la rivière Mississippi si près, on a tenté d'aller trouver une petite brise en s'assoyant à proximité de l'eau. On ne peut pas dire qu'on s'est vraiment rafraîchit, mais on a regardé un steamboat faire sa promenade sur le Mississippi en fredonnant encore une fois la chanson thème de Tom Sawyer et son pote Huckelberry Finn. Un classique du Mississippi.








On marchait au gré de notre inspiration du moment, sans but précis, juste à profiter d'où on était. On s'est retrouvé sur Bourbon Street. On s'est vite rendu compte que cette rue-là, c'était une autre histoire. C'était un genre de Las Vegas avec de la belle architecture. C'était fascinant, mais un brin trop extravagant à nos yeux - ce qui se passait là nous semblait pas mal excentrique pour un lundi après-midi.




On a tourné sur une rue plus propice à ce qu'on puisse boire une bière tranquille dehors.  Des locaux sont venus nous jaser, attirés par notre irrésistible accent français. Une femme est passé dans la rue sur son tricycle abondamment décoré en chantant 'Yeah Baby Yeah' sur un air jazzy-funky pour notre plus grand divertissement. Y'a pas à dire, elle était de bonne humeur. Wyoming a encore brisé des cœur, il s'est entre autre fait offrir un gâteau-fait-maison-biologique-et-sans-gluten.



Le French Quarter, dont les bâtiment historiques ont été construit principalement à la fin du 18ème et au début du 19ème siècle, a été épargné par l'ouragan Katrina en 2005. Principalement parce que l'élévation du French Quarter est à 3 pieds, contrairement au reste de la ville qui est construite à deux pieds sous le niveau de la mer. En d'autres mots, tous les quartiers de New Orleans autour du French Quarter ont agi comme barrière de protection. Ils se sont fait ramasser aussi. Même après 10 ans, des tonnes de maisons montrent encore les séquelles de l'ouragan. Malgré la chaleur, beaucoup de gens étaient assis sur les marches d'entrée des maisons, planches de bois aux fenêtres ou graffitis sur les murs extérieurs.  Un autre genre de charme, tout autant typique. On a vu des vieux cimetières du 18ème siècle, les tombes érigées sur le sol plutôt que dans la terre - impossible de creuser pour les enterrer, à cause du niveau de la mer et des bayous.







Fait intéressant - et effrayant, - dans certains contextes, le meurtre est toléré en Louisiane. Comme par exemple si un mec surprend quelqu'un à essayer de lui voler sa voiture, il a la permission de le tuer. Dans le parking, on a dit à Dominic de faire sûr que c'était bien son Altima avant de déverrouiller les portes.


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