Km: 340
États: 2 (IL, IA)
Café de la journée : -1. Inteligentsia faisait relâche
pour le 4th of July, on a dû se
rabattre sur Starbucks…
Milk-shake servi par une vieille marabout dans une
crémerie rétro: 1
Localisation nocturne : Dubuque, IA
On rêvait de déjeuner chez Lou Mitchell, soi-disant les
meilleurs déjeuners de la planète, rien de moins. Et nous on s’y rend durant
l’une des trois journées dans l’année où s’est fermé. Bon sang. Ce restaurant
se trouve à l’embouchure de la mythique route 66 et on voulait désespérément y
mettre les pieds. Autant dans le restaurant que sur la route 66. Partie remise
comme on dit.
On se risque sur l’autoroute en direction de la banlieue Oak
Park. Frank Loyd Wright y a conçu sa première maison ainsi que celle de
quelques-uns de ses voisins. Les détails portés à chaque pièce et à l’ensemble
de la maison sont hallucinants. On a l’impression d’être dans une brèche
temporelle, comme si le temps s’était fixé dans cette maison. C’est en fait une
reconstitution intérieure très fidèle aux souvenirs des enfants Wright qui ont
grandis dans cette maison. Le barista-ex-ébéniste examine attentivement les
détails dans les moulures et meubles avec presque autant d’intérêt qu’une
machine espresso La Marzocco.
On avale un milk-shake aux fraises et on fouine
un peu dans les rues pour voir les belles maisons du quartier avant de prendre
sérieusement la route de l’Oregon Trail.
On commence à rouler sur la US-20 près de Rockford, au
milieu de l’Illinois. Ça fait un bien fou de quitter l’autoroute et les
péages routiers. On défile les petites villes de cultivateurs où une fois que l’église,
la station-service et la banque sont passés, il ne reste qu’à voir 3 ou 4 vieux
pick-up abandonnés dans le fond d’une cour avant la prochaine ville. En
général, la population de ces villes varie entre 23 et 76. C’est fort distrayant pour moi qui ai la face
sortie dehors, mais je dois être très alerte pour photographier ces beaux items
de la route. Mathieu n’arrête l’auto que pour les trucs vraiment kitsh. Sinon,
ça ne finira jamais comme il dit. Il n’a pas tort, je m’exclame sur chaque
affaire vieille/kitsh/crade/rétro/jolie/pathétique.
On bifurque par Galena. Ancienne ville fantôme durant près
de 100 ans, elle a ressuscitée au début des années 1960. Le centre-ville, en
plus d’être typique de l’idée d’un centre-ville américain, est délicieux pour
les yeux. Les façades de briques rouges restaurées des commerces et l’animation
des gens locaux dans la rue valurent ce petit détour.
Notre bottin de camping nous propose un endroit, le seul, de
la région de Dubuque. On le choisi sans hésitation. Dubuque est à la frontière
de l’Iowa, en bordure de la rivière Mississippi. Mathieu me promet qu’on ira
dans le centre-ville demain matin. J’espère, j’ai vu une chouette sculpture sur
la Main.
On apprend que le camping est un parc d’état et donc que le
coût est de 11$ la nuit. Une aubaine faramineuse pour nous. On n’a rien vu
encore, on aime déjà cet endroit. J’installe notre chez-nous nocturne pendant
que Mathieu, qui ne se pouvait plus, tente d’aller se rafraîchir sous la
douche. Précision, il a fait 38°C aujourd’hui, et (je le redis encore) l’air
climatisé de la voiture est brisé. Mathieu arrive à la tente le visage rouge.
C’est à croire que c’est une blague, il n’y a pas d’eau froide dans les
douches. Bon sang.
On s’installe dans nos chaises pliantes, à la limite de la
décence vestimentaire, les pieds sur le bucket à bûches. On mange notre Gatuso
au poulet à grandes bouchées de réconfort et on boit des bières qui font ce
qu’elles peuvent pour rester froides. Notre feu crépite doucement, on fête le
4th of July à notre façon. Ah oui, et on est heureux!
ca doit etre un affaire de famille sarreter pour nimporte quelle niaiserie que les autres trouvent pas interessant du tout!
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